Exposition du 8 février au 8 mars 2020
Délices Coloris
Euphorie - Souffle - Songe
... Alors que leur génération des années 80 a vu défiler images et objets, installations et nouvelles technologies , elles ont préféré la pratique de la peinture pure , celle qui pérennise un contact direct à la matière, une confrontation corporelle à un support , une sensualité que seule favorise l'exercise de cet art. Pour elles, le tableau est un territoire, ou un espace d'exploration.
Cela leur fournit une prosodie, une contrainte, une scène où canaliser pulsions et désirs, doutes et angoisses... Extrait de Bernard Teulon-Nouailles
Cela leur fournit une prosodie, une contrainte, une scène où canaliser pulsions et désirs, doutes et angoisses... Extrait de Bernard Teulon-Nouailles
Mélanie Bide Peintre
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Valérie Crausaz sculptures |
Catherine Hachon Peintre |
Sail 2, gouache sur toile, 2019,
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rayures et tulipes,2012,
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Absinthe 62X51 2018 P1090247 |
MÉLANIE BIDE PEINTures
Melanie Jane Bide
Née 1966 en Angleterre. Melanie grave, dessine, peint et colle depuis 1982. Elle a grandi dans le « West Country ». Les études l’entrainent d’abord à Brighton Polytechnic, ensuite à l’école de Nîmes et enfin à l’université Paul Valéry à Montpellier. Arrivée à Nîmes, le 3 octobre 1988, sous la pluie, elle a travaillé consécutivement comme modèle vivant, enseignante d’anglais, responsable d’atelier d’arts plastiques en milieu carcéral et d’atelier de gravure à l’Artothèque Sud. Elle a partagé sa vie entre les Cévennes et la ville de Nîmes, élevant ses enfants dans les bois, « home-schooled » jusqu’à leurs 18 ans ; La proximité des enfants et l’économie des moyens l’ont fait préférer depuis toujours la gouache et la lino-gravure comme médiums. Elle travaille dehors et à l’intérieur. Melanie fait toujours du vélo et n’a cessé de construire des liens poétiques entre sa vie de tous les jours et sa quête d’artiste. Elle a exposé régulièrement, localement et au niveau national dans des lieux privés, publics et parfois improbables (Salon MEDEF 2004, Maison d’arrêt de Nîmes 2001…) |
En pleine nature, Melanie Jane Bide dessine et enlève de belles gouaches aux couleurs vives d’où la leçon de Matisse n’est pas absente. Revenue dans son atelier, elle reprend ses croquis et peint par série de cinq ou six des tableaux de grands formats ou les formes initiales disparaissent ainsi que le relief du paysage pour faire place à de grands aplats de couleurs, souvent très ‘chargées’ ou la joliesse des gouaches initiales disparaît sous le surgissement de grandes et petites formes complexes qui rythment la composition.
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VALÉRIE CRAUSAZ SCULPTURES
C’est en 2012 ,que j’ai commencé la sculpture qui est venue s’ajouter à mon travail de peinture et de linogravure. J’utilise alors des supports plus ou moins durs (cartons, bois) que je creuse, troue, gratte. Ce va et vient entre ces différentes techniques, grands formats au sol où j’interviens à la gouge de manière forte, papiers tendus où je m’exprime à la gouache et aux crayons de couleur,m’a conduit à dessiner dans l’espace avec du fil de fer mes personnages comme des grands dessins d’enfant où je laisse mes mains me conduire. Enfin vient le modelage avec de grandes bandes de papier enduites de colle qui se superposent et forment petit à petit mon volume.Un temps de séchage est nécessaire,une fois bien sec,la couleur apparaît .Utilisant une peinture mate,mais aussi du collage tissus ou comme très récemment une série en cours ou j’utilise de la poudre de marbre.
Valérie Crausaz
Naît à Lausanne, Suisse, en 1969. Émigrée en Cévennes quelques années plus tard, c'est tout naturellement qu'elle vient s'inscrire à l'école des Beaux-Arts de Nîmes en 1986 pour décrocher son diplôme final (DNSEP) à Montpellier en 1991. À Nîmes, Vincent Bioulès, Alain Clément et Claude Viallat, entre autres, développent son goût pour la peinture. À l’atelier de gravure de l’école, dirigé par François Dezeuze et Emilio Serrulla, elle s’initie aux différentes techniques de cette pratique. Quelques années plus tard, son goût pour la gravure la pousse à acquérir une presse taille-douce afin de pouvoir pratiquer cette technique de façon assidue et autonome. Depuis quelques années, sa pratique des différentes techniques de gravure l’ont naturellement conduite à réaliser des livres d’artistes. Elle partage aujourd’hui son temps entre l’enseignement des arts plastiques dans les écoles et les collèges et son atelier nîmois. "Mon travail est une quête sans cesse renouvelée de formes, de lignes et de couleurs. Je joue avec les formats et les techniques, c'est pour moi une source d'inspiration". |
Expositions personnelles 2019 “Blanche Neige” galerie Carborundum, Arles ; 2018 Portes ouvertes, atelier de Nîmes ; Galerie Kamala, Lausanne ; 2017 Galerie Adoue de Nabias, Nîmes ; 2016 Portes ouvertes, atelier de Nîmes ; 2015 Quelque chose gronde, Maison de la gravure Méditerranée, Montpellier Adolphe, Postérité d’un roman, Livres d’artistes, Bibliothèque cantonale universitaire, Lausanne, Suisse Stéréoscopic, Galerie Mémoire de l’avenir, Paris 2014 Le Lokal, Nîmes ; Portes ouvertes, atelier de Nîmes ; 2013 Portes ouvertes, atelier de Nîmes ; 2012 De Cire et de Miel, Lycée Alphonse Daudet, Nîmes ; Espace d'exposition Artnet, Begnins, Suisse ; 2011 Portes ouvertes, atelier de Nîmes ; 2010 Portes ouvertes, atelier de Nîmes ; 2009 Portes ouvertes, atelier de Nîmes ; 2008 Portes ouvertes, atelier de Nîmes ; 2007 L'Assos pikante, Villeneuve-lès-Avignon ; 2006 Portes ouvertes, atelier de Nîmes ; Peinture, Galerie 4, Barbier, Nîmes ; 2005 Galerie HD Nick, Aubais ; Temple, Saint-Germain-de-Calberte, Lozère ; 2003 Temple, Saint-Martin-de-Boubaux, Lozère ; Galerie de la Salamandre, Nîmes ; Galerie HD Nick, Aubais ; 2001 Œuvres sur papier, Galerie Image-in, Châtel-Saint-Denis, Suisse ; Estampes et dessins, IFAD, Nîmes ; 1999 Œuvres sur papier, Galerie de l'Artothèque, Nîmes ; 1996 Château de Tarascon ; 1995 Espace Résidence des Arènes, Arles ; 1994 Galerie Art Mende, Mende ; 1989 Galerie 16/25, Lausanne, Suisse. Expositions collectives 2019 galerie Samira Cambie,Montpellier; galerie du Bourdaric,Vallon Pont d’Arc,Ardèche; galerie Ducastel, Avignon; 2018 “quatre à quatre” atelier rue St Rémi,Nîmes; galerie Samira Cambie,Montpellier; 2017 galerie Samira Cambie Montpellier 2015 Adolphe, Postérité d’un roman, Livres d’artistes, Bibliothèque cantonale universitaire, Lausanne, Suisse ; 3 artistes/1 auteur, Livres d’artistes, AEdition, Nîmes ; 2013 Voyage autour du possible de l’homme, Nîmes ; 2011 Regard’elles, AAMAC, Chapelle des Jésuites, Nîmes ; 2009 Intérieur-Extérieur, Nîmes ; Saint-Martin de Boubaux, Lozère ; 2007 Invitation, Manifestation Ateliers portes ouvertes, Nîmes ; Galerie HD Nick Aubais ; 2005 Galerie HD Nick Aubais ; 2002 Traverses, Château de l'Empéri, Salon-de-Provence ; 2001 Galerie Planque, Lausanne, Suisse ; 50 artistes, Galerie HD Nick, Château d’Aubais ; 2000 Les quatre saisons de l'art, Château d’Aubais ; 1999 Le Mois de l'Estampe, Paris ; L'Estampe en France, Inter American Development Bank, Cultural Center, Washington (USA) ;Nîmes-Marseille, Grands Bains Douches de la Plaine, Marseille ; 1998 éditions Rougerie, 50 ans de résistance en poésie, Salon-de-Provence ; Gravures, Musée des Alpilles, Saint-Rémy-de-Provence ; Impressions, Musée Archéologique, Nîmes ; 1997 Ateliers portes ouvertes, Nîmes ; 1996 Ateliers portes ouvertes, Nîmes ; Salon de Montrouge ; 1995 Portraits, Galerie Arthème, Florac ; 1994 Nus d'elles, Galerie Arthème, Florac ; Espace Gard, Comité départemental de la culture, Nîmes ; 1991 Galerie 16/25, Lausanne (Suisse) ; 1990 France-Japon, École de Nîmes ; 1989 Galerie Maeght, Montrouge, concours « Les étoiles de la peinture ». |
Catherine Hachon peintures
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EXPOSITIONS PERSONNELLES
2019 Moments perdues N°58 Nîmes 2016 Au Bizarre Nîmes 2015 Aquarelle & gravure Carré d’art Restaurant Nîmes 2012 3e Biennale SUDESTAMPE Atelier Philippe Roussel Nîmes 2012 ‘’Emulsion Shiva’’ Galerie de la Salamandre Nîmes 2010 Galerie du Chapitre Nîmes 2009 Galerie La tangente Marseille 2007 Galerie Isidore Roland Châteaurenard 2005 Bienvenue à bord Némausus Nîmes 2000 Artiste invitée de L’association Carnet D’art, Orangerie D’Yrouère 1997 Galerie Eloge de l’ombre Uzès EXPOSITIONS COLLECTIVES 2018 Quatre à quatre Rue St Rémy Nîmes 2017 Noëlisation Mund’art Marseille (et) en même temps Galerie Adoue de Nabias Nîmes 2016 Je m’anîmes Etant donné Nîmes 2015 Artiste invitée de l’association Gravure les cheminots Nîmes 2014 Rivière d’artistes Lycée Louis Feuillade Lunel |
Je veux croire que l'aquarelle, loin d'être désuète contient intrinsèquement l'essence de la vie.
L’eau, la lumière et la marque du temps. Dans un premier temps j’opère à préparer mon support avec méthode l’aquarelle que je pratique n’ai pas une technique légère, visant à rehausser un dessin. J’utilise l’aquarelle comme médium à par entière. Le papier tendu forme un écran révélateur. Une réaction s’opère entre l’eau et les différentes densités de pigment qui se logent en surface et trace de façon aléatoire. Comme un pécheur face au miroir captif de l’eau. J’entre en parenthèse, libre de convoquer mon être tout entier à l’attention de la moindre vibration. J’observe, et cherche à sonder le fond passant du visible à l’invisible, de la mémoire à l’oubli. La surface du papier préalablement tendu créer un espace sensible et réactif comme la peau, il révèle les émotions. Le lancé de ligne trouble la surface, je me tiens prête à ferrer quelque chose qui fasse sens, et s’impose durablement à l’œil. Créer des instantanés de peinture, en ce monde ; troublant, instable où l’équilibre, n’ai jamais assuré … Catherine Hachon Née à Paris en 1965, diplômée des beaux-arts de Nîmes en 1987. Nous sommes plusieurs, dit Pessoa, et il a raison. Le désir, chez l’artiste, oscille souvent de la litote à l’hyperbole, et à trop raisonner il risque de se rétrécir. C’est pourquoi elle peint, pose avec passion et violence la couleur sur la toile sans avoir peur de l’alea, mais, en même temps, elle découpe, elle dessine, à coups de ciseaux délicats, et a, comme en secret, une tendresse particulière pour l’aquarelle et la gravure nette et précise. Par essence, l’artiste est un Janus qui, à la fois, regarde en avant, tâtonnant dans l’inconnu, et en arrière, loin de toute table rase, où ses prédécesseurs l’encouragent à trouver sa singularité́. Texte de René Pons Les regard ‘Elles 2012 |
2013-12 Beauté et Handicap. Chapelle des Jésuites Nîmes
2012 Regard’ elles Bienvenue à bord. Némausus Nîmes Fraîcheur, Château d’Aubais. Carte blanche à Valérie Crauzas Regard’ elles AAMAC Chapelle des Jésuites Nîmes 17 artistes et le cirque. Galerie du Chapitre 2002 Traverse Château de l’Empéry 5 ans « Un petit pan de ciel bleu » Salon de Provence 2000 Carte blanche, Alain Clément Galerie HD Nick Aubais COÏNCIDENCE Galerie des Arènes Nîmes Acte XXIV Hôtel des Allégories Nîmes 1999 Grands Bains Douches de la plaine Marseille 1997 Points of Contact Shirley Fiterman Gallery New-York 1996 41e Salon de Montrouge « Midi pile » 84 Jeunes Artistes du Sud Montrouge 1995 Ils usinent au plan Vacher. Nîmes Face à Face Galerie Arthème Florac 1994-93 Kultur on tour France/ Allemagne Montpelier, Uzès, Schetzingen Angelbacht, Stuttgart, Schriesheim, Masch, Eberbach PUBLICATIONS Livres d’artistes PRESENCE - Pierre André Benoit/ Catherine Hachon Edition Rivière 2018 DIRE LE TEMPS - Roch-Gérard Salager/ Catherine Hachon Edition Rivière 2017 ALIBI -Michel Butor/Catherine Hachon Edition Rivière Mai 2014 SI SECRET SE CREE CA CREE -Bernard -Teulon Nouailles / Catherine Hachon Edition Rivière Avril 2013 Catalogue 3e Biennale de Gravure SUDESTAMPE Novembre 2012 Thearchemists sur le net : A l’avant-garde Aquarelle-Catherine Hachon Mai 2012 Texte de Delphine Neimon Catalogue REGARD’ELLES Octobre 2011 Texte de René Pons Le regardeur n°5 Revue de L’association des Amis du Musée d’Art Contemporain de Nîmes Texte de Stéphane Bordarier Juin 2010 Texte de Mika Bierman La Tangente Juin 2009 Recueil HYDRAVION Hiver 1999 Texte d’Allaye O’Connor Catalogue 41e Salon de Montrouge « Midi pile » Juin 1996 Catalogue Kultur on tour 1993 RÉSIDENCE Triangles Workshop New-York Monroe USA 1997 |
« Lorsque Catherine Hachon énonce ses raisons de faire de la peinture, elle dit que c’est un langage libre auquel participent le corps tout entier, la respiration, le désir ; elle ajoute que ce langage n’est pas forcément d’actualité et elle compare sa réception à celle du « poil » dans notre époque.
Comparaison inusitée mais combien pertinente: quelque chose qui démange, n’est pas seyant, mais érotise... La peinture énonce souvent ce que les mots n’osent ou ne peuvent dire. Elle est, dans son mouvement de remise en cause permanente de ce qu’elle a précédemment accompli, un travail contre. Catherine Hachon dit aussi qu’elle sait que « tout a été fait »: je n’en suis pas aussi sûr qu’elle, ni de la sempiternelle mort de la peinture, ressassée depuis des lustres et toujours remise à demain pour cause d’imprévu déboulant sur la scène.
Comme, et parfois plus encore que les peintures à l’huile qui les précèdent, les grandes aquarelles montées sur châssis qu’elle vient de réaliser sont un magma de formes informes qui virent sans cesse, du composé au déconstruit, du peint avec maestria au disgracieux. Sur l’une d’elles, les grandes taches bleues ont coulé - littéralité du médium: l’aquarelle, c’est de l’eau avec un peu de couleur, on pour- rait être en pleine illustration du modernisme Greenbergien- mais quelque chose d’énorme surgit là en bas, inconvenant, maladroit, lourd. Dans cette peinture qui pourrait être aussi la démonstration d’un vif talent d’aquarelliste, apparaît un élément discourtois, malvenu, un bloc, une figure. Peinture abstraite? Non, et pas figurative non plus, mais traversée par de l’incongru, de l’inattendu. C.Hachon dit son besoin que le tableau semble traversé. Il l’est. Qu’il soit comme une scène , sur laquelle se précipitent des objets picturaux.
Stéphane Bordarier Extrait « Le regardeur n°5 » A.A.M.A.C
Comparaison inusitée mais combien pertinente: quelque chose qui démange, n’est pas seyant, mais érotise... La peinture énonce souvent ce que les mots n’osent ou ne peuvent dire. Elle est, dans son mouvement de remise en cause permanente de ce qu’elle a précédemment accompli, un travail contre. Catherine Hachon dit aussi qu’elle sait que « tout a été fait »: je n’en suis pas aussi sûr qu’elle, ni de la sempiternelle mort de la peinture, ressassée depuis des lustres et toujours remise à demain pour cause d’imprévu déboulant sur la scène.
Comme, et parfois plus encore que les peintures à l’huile qui les précèdent, les grandes aquarelles montées sur châssis qu’elle vient de réaliser sont un magma de formes informes qui virent sans cesse, du composé au déconstruit, du peint avec maestria au disgracieux. Sur l’une d’elles, les grandes taches bleues ont coulé - littéralité du médium: l’aquarelle, c’est de l’eau avec un peu de couleur, on pour- rait être en pleine illustration du modernisme Greenbergien- mais quelque chose d’énorme surgit là en bas, inconvenant, maladroit, lourd. Dans cette peinture qui pourrait être aussi la démonstration d’un vif talent d’aquarelliste, apparaît un élément discourtois, malvenu, un bloc, une figure. Peinture abstraite? Non, et pas figurative non plus, mais traversée par de l’incongru, de l’inattendu. C.Hachon dit son besoin que le tableau semble traversé. Il l’est. Qu’il soit comme une scène , sur laquelle se précipitent des objets picturaux.
Stéphane Bordarier Extrait « Le regardeur n°5 » A.A.M.A.C