Marie Christine Schrijen Photographe
BIO / Expositions / BIBLIOGRAPHIE
Née à Etterbeek (Bruxelles) Belgique
Nationalité hollandaise puis française Vit et travaille à Poulx (30) Activités photographiques de type professionnel de 1970 à 2004 (prises de vue studio, publicité, reportage et tirage professionnel noir & blanc). Fondatrice et Directrice du laboratoire VIVAPHOT. Catalogues d'artistes: Vincent Bioulès, Clarbous, Daniel Dezeuze, Lenthéric, Yves Reynier, Skimao, etc. EXPOSITIONS PERSONNELLES: - 1969 La Prison, Montpellier - 1975 Les gitans, Salle Saint-Ravy, Montpellier - 1978 Moulin à huile, avec Pierre Schwartz, Corconne (30), - 2007 Mur Foster, Carré d’art, Nîmes L’œil en dérive, - 2008 Galerie Europ’Art, Aigues-Mortes (30) Paysages décalés, avec Jacques-Victor André. EXPOSITIONS COLLECTIVES: - 1972 Point Zéro, Office du Tourisme, La Grande-Motte (34) - 2005 Morceaux choisis (8ème édition), Sainte-Croix-Vallée-Française (48) - 2007 Musée du Livre et des Arts Graphiques, Montolieu (11) Les Editions de Rivières Galerie 4, Barbier, Nîmes Carrément - 2014 Espace Louis Feuillade Lunel (30) PUBLICATIONS : TIRAGES DE TETE La quinte major (40 exemplaires) une photographie noir et blanc avec Skimao, Teulon-Nouailles et Butor à Nice ; avec une œuvre sur papier de Michel Butor et une autre de Gérald Thupinier ; dans un carton à dessin tigré. Editions CMS, 1985. PORTFOLIO Rencontres avec Sylvère avec des textes de Christian Skimao et Bernard Teulon-Nouailles.Editions du Quart d’Heure, Montréal, 2003. LIVRES D’ARTISTE : - L’approche (texte de Pierre-André Benoît) (8ex.) Editions de Rivières, 2005 - Recommencé (texte de Pierre-André Benoît) (8 ex.) Editions de Rivières, 2005 - Légende (texte de René Pons) (12 ex.) Editions de Rivières, 2005 - La peau solaire (texte de Christian Skimao) (12 ex.) Editions de Rivières, 2005 - Parole d’arbre (texte d’Eugène Guillevic) (12 ex.) Editions de Rivières, 2006 - Vertes visions (texte de Christian Skimao) (12ex.) Editions de Rivières, 2006 - L’œil en dérive (texte de Michel Butor) (15ex.) Editions La Garonne, 2007 - Un clair de lune (texte de Benoît Lecoq) (21ex.) Editions La Garonne, 2007 - La Fuite en détail (texte de Christian Skimao) (21ex.) Editions La Garonne, 2007 - La feuille oubliée (poème de Michel Butor) (15 ex.) Editions La Garonne, 2007 - Retour sur terre (texte de Michel Butor) (12 ex.) Editions de Rivières, 2007 - Jeux d’éternité (texte de Michel Butor) (15 ex.) Editions de Rivières, 2007 - Les gueules cassés (texte de Christian Skimao) (6 ex.) chez Daniel Leuwers, 2007 - D’une minuscule écriture (texte de Gaston Puel) (12 ex.) Editions de Rivières, 2007 - Coup d’oeil (texte de Bernard Teulon-Nouailles) (12 ex.) Editions de Rivières, 2007 PARUTION EN REVUES : - Les Voix intérieures, numéro 3, Bonneville, 2007. COLLECTIONS PUBLIQUES : Carré d’art Bibliothèque (Nîmes) FILMOGRAPHIE: Film vidéo (DVD rom) de Colette Girod (Amis de Carré d’art) sur l’exposition L’œil en dérive (été 2007) Durée : 7mn, 2007 ---------------------------------------- En corollaire : travail commun de SKIMAO-SCHRIJEN depuis juin 1989 Production de "photocolles" EXPOSITIONS PERSONNELLES: -1994 galerie de poche-revue IRIS-FOOD "photocolle" noir et blanc intitulée "Articulations" EXPOSITIONS COLLECTIVES: -1989 Jardins de la Louve, Saint-André de Sangonis (34) -1989 Huit degrés au-dessus du Château, Château de Taurines (12) -1993 La peinture en archipel Exposition de la collection BTN, Galerie Arcana, Montpellier -1998 IRIS-FOOD, Galerie VEIKIA KASDIEN, Kaunas (Lituanie) COLLECTIONS PUBLIQUES: - Château de Taurines (12) |
Textes de Christian Skimao
Fantômes de pierre (série "Têtes rongées) Dans le cadre d’une photographie argentique, en noir et blanc, Marie Christine Schrijen présente une série de photographies dont la thématique générale tourne autour de la notion de « têtes rongées ». Il s’agit pour elle de travailler sur des sculptures d’ornementation en pierre, souvent anonymes, difficilement attribuables ou même reconnaissables, qui acquièrent paradoxalement un caractère dramatique et personnalisé grâce à leur lent processus de dégradation. La volontaire suppression des éléments anecdotiques ou utilitaires ainsi qu’un changement d’échelle altère la perception que nous en avons, et les conduisent ainsi à changer de statut. Elles glissent ostensiblement d’une photographie archéologique à une photographie contemporaine grâce à une interprétation personnelle obtenue grâce à des angles de vue non orthodoxes comme des contre-plongées. Le thème du fantastique se retrouve également dans ces faces de pierre qui interrogent le passage du temps. Le tirage, longue opération manuelle, accentue certains traits et en fait disparaître d’autres. Il aplatit certains reliefs ou les accuse en une série d’opérations toutes orientées vers la révélation d’un caractère soit comique, soit tragique, en tout cas questionnant. Ce point de vue du photographe puise dans un fonds accumulé au cours des années et qui s’affine grâce à une recherche constante. Jean-Paul Martin, découvrant cette nouvelle série, avait évoqué le travail de gravure (de cartalégraphie pour être exact) de Picasso dans le livre d’artiste Les Transparents de René Char, publié par Pierre André Benoit en 1967. Une similitude semble se dessiner là entre des techniques différentes mais toujours dans cette volonté de s’inscrire pour elle dans une interpicturalité. On pourrait aussi évoquer le travail pictural d’Antonio Saura qui s’immisce aussi dans le champ référentiel de ses réalisations. Michel Butor, avec qui elle avait réalisé en 2007 L’œil en dérive, dans un passage de L’Emploi du temps (1956) parle de cette thématique des sculptures, du temps qui passe et de l’impression générale que cela suscite pour le regardeur : « Le temps, l'usure, avaient passé sur cette pierre, l'avaient rongée, changée, mais bien autrement qu'ils n'auraient changé et rongé la chair de vingt ans qu'elle m'évoquait, dont j’imaginais les traits peu à peu se durcissant, où j’imaginais peu à peu les rides apparaissant, altérant peu à peu l'expression,la modulant de tonalité en tonalité de plus en plus grave, et soudain, ce regard assez enfoncé, à la fois aimable et secret, ce large front aux tempes doucement marquées, ce nez mince et bien droit aux ailes creusées, ces lèvres fines un peu dissymétriques, ces mains allongées même, capables de si bien s'ouvrir et de se resserrer comme une pince de précision, sur lesquels en quelques instants je faisais passer saisons et saisons,... » La littérature demeure pour Marie Christine Schrijen, l’autre pôle des réalisations au travers d’une production de livres d’artiste avec un poète ou un écrivain. L’établissement de ces correspondances enrichit le propos commun de chaque créateur et permet de continuer son chemin exploratoire au-delà des évidences trop connotées du genre photographique. Publié par Christian Skimao |
Texte critique de présentation de la série "Paysages
Une topographie fantastique A l’heure actuelle, une partie de l’exploration photographique semble en passe de revenir sur des sujets traités dès les débuts aventureux de cette pratique, le paysage entre autres. Le travail de Marie-Christine Schrijen s’inscrit dans cette problématique mais en se référant à une certaine histoire du paysage, qui selon le dictionnaire est la « partie d'un pays que la nature présente à l'œil qui le regarde ». L’utilisation du film infrarouge lui permet d’enregistrer une gamme de gris différente de celle que l’œil enregistre habituellement tandis que l’ajout d’un filtre rouge privilégie ces mêmes radiations. L’apparition d’éléments que l’on ne percevait pas auparavant crée un effet visuel fort avec la constitution d’un nouvel agencement photographique où l’effet de contraste obtenu, très puissant, accentue le glissement vers un effet de non réalité. Finalement une vision décalée où apparaît de façon tragique, magique ou fantasmatique les éléments même de la nature comme les éléments végétaux, minéraux, le rendu atmosphérique, ciel, nuages, etc. Dans l’évolution picturale qui conduit de l’Antiquité à l’ère moderne se crée une vision arrangée de cette notion, allant d’un simple décor à une vision symbolique, romantique puis impressionniste de la nature. Ainsi à l'époque Romantique avec Caspar David Friedrich (1810-1811), le paysage produit des émotions et des expériences subjectives. Avec l’Impressionnisme et l’Ecole de Barbizon, l’objectif devient de créer une représentation fidèle à la perception vécue par l’artiste. Le poids de la peinture anglaise du paysage comme celle de John Constable (1776-1837) va glisser dans l’espace photographique historique des années 1850 au travers des réalisations de George Shaw (1818-1904) par le biais des calotypes. Ainsi ces précurseurs comme Talbot vont privilégier l’inutile absolu donc l’art au dépend de l’utilitaire tout en créant les bases de la future autonomie photographique. Pour en revenir à l’approche personnelle de Marie-Christine Schrijen, ses travaux envisagent le paysage comme une entité où l’élément humain existe à l’intérieur même du champ saisi. En effet le modelé même des arbres, prairies, plantations, sculptures, rochers ou ruines … ne constitue-t-il pas la meilleure trace de l’activité humaine plutôt que son explicite vision au travers de modérateurs d’échelle perçus par elle comme perturbateurs ? Dans ce travail exploratoire, la problématique de la matière se trouve posée puisqu’il semble exister une interpénétration entre monde végétal et minéral. Ressemblance ou différence ? Se pose ainsi le problème de l’impossibilité de l’identification car les différents états de la matière appartiennent à une zone mouvante où la pierre donne quasiment l’impression d’être vivante. Au niveau du tirage, les photographies se trouvent revisitées afin d’obtenir cet effet spécifique qui conduit à une perception parfois inversée, toujours décalée du paysage. Ceci crée alors une relation de type fantastique qui s’empare du spectateur puisque ce dernier pénètre en un lieu où les références normatives, pour peu qu’elles existent, s’estompent au profit de cette vision subjective de l’artiste. Le modelé d’un menhir, pour prendre un exemple dans cette série, acquiert une densité qui donne l’impression qu’il émerge d’herbes évanescentes et comme opalines. La force d’une eau devenue presque noire confrontée à une masse rocheuse donne dans une autre photographie un sentiment de rencontre en deux dimensions. Il apparaît donc obligatoirement une forme de relecture poétique où le contour général des objets crée un fort effet onirique. Une autre référence faite par la photographe aux pellicules orthochromatiques, peu sensibles aux couleurs de plus faible énergie physique explique les cieux blancs toujours présents sur les anciennes photos. Cette caractéristique inscrit les recherches de Marie-Christine Schrijen dans un passé proche où le réel proclamé se positionne dans une nébuleuse perceptive et ouverte à l’imaginaire. Christian SKIMAO |
Actualités informations publiées par galerie Europ'art
Marie-Christine SCHRIJEN participe à "DIABLERIES" Exposition jusqu’au au 15 novembrE 2014
Vernissage le vendredi 5 septembre 2014 à 18 heures
chez Negpos Fotoloft |
A l'occasion de cette exposition Diableries se trouvera présenté ( avec d'autres) le livre de photos de Marie-Christine Schrijen Têtes qui vient de paraître aux Editions Venus d'Ailleurs avec un poème de Christian Skimao intitulé Abstractions imaginatives
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Marie-Christine SCHRIJEN participe à "Sagesses I" Du 2 juin au 15 novembre 2012.
Regard'elles avec m-C Schrijen du 27 octobre au 13 novembre 2011
PHOTOfolies à Rodez 1er au 30 septembre 2011
l'exposition collective : MÊME SOLEIL du 22 juin au 15 septembre 2011
Médiathèque d'Uzès 4 septembre au 2 octobre 2010 et Galerie NEGPOS Nîmes "Paysages Fantastiques" 2010
Marie-Christine Schrijen expose ses "étranges" paysages
à la médiathèque du 4 septembre au 2 octobre 2010 Il s'agit d'une photographe française d'origine hollandaise, qui vit dans le Gard. Fondatrice du laboratoire Vivaphot, elle se consacre exclusivement à la création artistique depuis 2004. Ses photographies argentiques en noir et blanc, tirées par ses soins, lui permettent d'obtenir des effets très personnels. Son travail photographique s'inscrit dans une histoire du paysage qui, selon le dictionnaire, est la « partie d'un pays que la nature présente à l'oeil qui le regarde. » L'utilisation du film infrarouge lui permet d'enregistrer une gamme de gris différente de celle que l'oeil enregistre habituellement, tandis que l'ajout d'un filtre rouge privilégie ces mêmes radiations. Elle obtient une vision décalée où apparaissent de façon tragique, magique ou fantasmatique, les éléments mêmes de la nature. Elle a réalisé divers livres d'artiste avec Pierre-André Benoît, des écrivains comme Michel Butor, Eugène Guillevic, René Pons, Christian Skimao, Bernard Teulon-Nouailles... Elle a exposé à Carré d'Art (Mur Foster), à Nîmes en 2007 ; à la galerie Europ'Art d'Aigues-Mortes en 2008 ; à Aubais en 2009 et à la galerie NegPos de Nîmes en 2010. |
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